Utiliser une tablette graphique avec GIMP sous Windows 10

J’ai craqué en mars pour une tablette graphique Wacom Intuos S. C’est une bonne tablette pour un usage occasionnel (un peu de graphisme, de retouche photo,…). Elle n’est pas très grande, mais la surface utile est déjà importante (environ un format A6, soit une carte postale). Et surtout c’est un bon compromis quand comme moi on l’utilise sur un bureau déjà encombré par l’ordinateur portable sur lequel on la branche.

Lorsqu’on s’enregistre chez Wacom on peut choisir un logiciel Corel (2 avec les modèles plus grands) et j’ai pris Painter Essentials 7, qui globalement est bien adapté pour le graphisme. Mais ma « lubie » était surtout de l’utiliser avec GIMP, logiciel plus polyvalent, et surtout Libre (la version présentée ici est la 2.10.18.2 ; lorsque j’ai eu le soucis j’étais en 2.10.14.3).

Autant Painter Essentials 7 a tout de suite reconnu la tablette et m’a permis de faire quelques tests concluants immédiatement, autant pour GIMP ce fut un peu plus compliqué.

La tablette sous GIMP a été reconnue rapidement comme périphérique de saisie, mais la pression du stylet ne donnait aucune variation malgré le test de toutes les dynamiques de brosse proposées. Tout mes essais de traits à différentes pressions étaient uniformes. Et sous « Édition » → « Périphériques d’entrée » les 2 entrées Wacom étaient grisées.

Accès au réglage des périphériques d’entrée
Configurer les périphériques d’entrée avec les lignes Wacom grisées.

Pour régler le problème j’ai trouvé la solution via la vidéo de Bob HowTo sur YouTube. Le soucis semble provenir d’un paramètre de Windows Ink, une fonctionnalité du système qui augmente ses options lorsqu’elle reconnaît une tablette graphique. Le réglage par défaut fait que GIMP ne reconnaît la tablette que comme une émulation de souris.

Il faut quitter GIMP, puis ouvrir les paramètres de Windows 10. Dans « Périphériques » → « Stylet et Windows Ink », il faut cocher la case « Ignorer l’entrée tactile lorsque j’utilise mon stylet ».

Stylet et Windows Ink avec l’option « Ignorer l’entrée tactile lorsque j’utilise mon stylet »

Une fois GIMP relancé, dans « Édition » → « Périphériques d’entrée » les lignes Wacom sont normalement devenues actives comme celle de la souris («Core Pointer»).

Configurer les périphériques d’entrée avec les lignes Wacom actives.

A partir de maintenant, en choisissant une dynamique pour la brosse pour les outils Crayon (N), Pinceau (P) ou Aérographe (A) la pression sera prise en compte.

GIMP avec une Wacom Intuos S outil Crayon et dynamique « Basic Dynamics »

Autre réglages de GIMP pour la tablette

Après quelques essais j’ai trouvé les réglages suivant pour utiliser au mieux la tablette graphique sous GIMP :

  • Dans « Périphériques d’entrée » inutile d’activer « WACOM Tablet Eraser » si votre modèle de stylet, comme celui de l’Intuos S, ne comporte pas de gomme.
  • Toujours dans « Périphériques d’entrée », j’ai préféré choisir l’option « Fenêtre » pour le stylet afin de disposer du maximum de surface utile pour dessiner.
  • Le choix ci-dessus implique que la sélection des outils du stylet doit se faire à la souris. Dans les « Préférences » de GIMP, rubrique « Périphériques d’entrée », il faut activer l’option « Partager l’outil et ses options entre les périphériques d’entrée », puis enregistrer ce choix avec « Valider ».
Préférences générales de GIMP rubrique Périphériques d’entrée

A noter que si vous choisissez « Écran » pour la zone de travail du stylet de la tablette vous pourrez accéder à tous les menus de GIMP avec cet outil mais la surface « utile » pour dessiner sera réduite au centre de la tablette.

Récupérer les données d’un Maxtor Shared Storage – 2 – La récupération des données

Après avoir ouvert le lecteur réseau et extrait le disque dur dans la première partie, il faut maintenant lire le disque pour récupérer les données.
Pour cela il y a besoin :

  • D’un appareil capable de brancher un disque dur PATA. Pour ma part c’est un boîtier de disque dur USB 3.0 pour disques 3 pouces ½. Si vous avez un PC fixe avec une carte mère disposant d’un port PATA et d’une prise d’alimentation Molex libre, ça ira aussi très bien.
  • D’un PC fonctionnant avec GNU Linux. A noter que si vous avez Windows 10, WSL (Windows Subsystem Linux) ne fonctionne pas car l’accès aux systèmes de fichiers reste géré par le noyau Windows. Dans ce cas il faut booter sur une clef USB ou un CD avec une image GNU Linux live comme Mageia, Gentoo, System Rescue CD, etc.
  • De la place sur un autre disque. Prévoir au moins 180Gio.
  • De connaissances sur l’usage de la ligne de commande et de l’adminstration système Unix.
  • D’une bonne documentation providentielle.

Pour le dernier point j’ai eu la chance de tomber sur le blog d’OETEL-X, un néerlandais qui a eu le même besoin que moi, et qui a passé le temps nécessaire pour trouver la solution.

Comme indiqué dans le blog d’OETEL-X, le disque a été organisé de manière non standard par Maxtor. La partition qui nous intéresse, celle où sont les données, utilise ReiserFS 3.6. Hélas GNU Linux ne la reconnait pas automatiquement car la table de partitionnement ne l’indique pas.
Toujours est-il que le bon bout, il commence à l’octet 528785408 du disque. Hasard complet ? Non : les disques sont souvent organisés en blocs de taille multiple de 4Kio (soit 4096 octets) et là on est au 64549ème bloc de 8Kio. Et qu’est-ce qu’il y a à cet endroit ? Un petit hexdump des 64Kio + 2Kio donne :

[root@localhost]# hexdump -C -s 528785408 -n 67584 /dev/sdb
1f84a000 42 72 63 6d 53 65 4d 61 67 69 63 53 74 72 00 00 |BrcmSeMagicStr..|
1f84a010 a0 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 |…………….|
1f84a020 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 00 |…………….|
*
1f85a000 a0 b8 f5 02 64 77 51 00 a9 f9 51 01 12 00 00 00 |….dwQ…Q…..|
1f85a010 00 00 00 00 00 20 00 00 00 04 00 00 a9 c2 45 3c |….. ……..E<|
1f85a020 84 03 00 00 1e 00 00 00 00 00 00 00 00 10 cc 03 |…………….|
1f85a030 42 00 01 00 52 65 49 73 45 72 32 46 73 00 00 00 |B…ReIsEr2Fs…|

Le début du bloc comporte la chaîne « BrcmSeMagicStr ». Sur le site de CnW Recovery Software on apprend qu’il s’agit d’un code en début de disque RAID pour Broadcom. Et comme le processeur MIPS du MSS est un Broadcom également, ça se tient.
Plus loin, juste après les 64Kio vides évoqués par OETEL-X on a en hexadécimal « a0 b8 ». C’est peut-être un hasard, mais dans la table des codes de partitions connues de gdisk il y a beaucoup de code commençants par « a0 .. ». Vient enfin le « ReIsEr2Fs » indiqué par OETEL-X.

Pour monter la partition, je reprends la commande indiquée en adaptant à l’emplacement de mon disque /dev/sdb et à mon point de montage /run/ddmss :

# mkdir /run/ddmss
# mount -t reiserfs -o loop,offset=528785408 /dev/sdb /run/ddmss

Et là miracle, GNU Linux retrouve ses petits. Et dans dmesg il y a bien des blocs de 8Kio (« size 8192 »).

Il reste a recopier les données. Pour faire d’un coup et trier plus tard j’ai utilisé rsync :

# rsync -av /run/ddmss/ /home/user/save_mss/

A partir de maintenant l’idéal est de sécuriser les données par copie sur un autre appareil (un autre NAS par exemple) avant de formater définitivement le disque dur Maxtor.
Et après, bon courage pour le tri !

Récupérer les données d’un Maxtor Shared Storage – 1 – Le démontage

Mon ancien disque réseau (ou NAS: Newtwork Attached Storage) Maxtor Shared Storage (MSS) acheté vers 2005 commençait à prendre la poussière dans son coin. Bien utile à l’origine pour partager des données entre 2 PC, sa faible capacité de 200Go – très suffisante pour l’époque – et ses fonctionnalités datées me l’ont fait délaisser pour un plus récent.

Maxtor Shared Storage vue générale
Maxtor Shared Storage vu de derrière

Comme ce modèle est impossible à mettre à niveau – le firmware n’est plus mis à jour depuis longtemps et l’alternative communautaire openmss pour le bidouiller a disparue – mon objectif est de récupérer le disque et ses données. Le reste ira au recyclage. Ça tombe bien, Maxtor a fait lourd et costaud : coque en aluminium, berceau intérieur en acier. En proportion les pièces en plastique et l’époxy de la carte électronique représentent bien peu de poids.

NB : extraire le données du disque dur en dehors du boîtier demande un peu matériel (de quoi brancher et lire un disque dur PATA) et de connaissances en informatique (GNU Linux et sa ligne de commande). Si vous n’êtes pas à l’aise et que votre MSS fonctionne toujours, je vous conseille de récupérer vos données via le partage réseau normal avant de tout démonter.

Pour ouvrir le boîtier, le principe est simple : il faut retirer les 2 vis à l’arrière dont une cachée sous un autocollant de garantie, enlever le cache en plastique, puis il faut tirer le berceau.
Pour les vis et le cache, ça va :

Arrière du Maxtore Shared Storage
Le cache retiré, juste là pour faire un peu moins « industriel »

Sortir le berceau de la coque, ça m’a demandé un peu plus d’effort. C’est plutôt ajusté, il ne vient pas tous seul. Pour m’aider j’ai pu trouver cette vidéo de Bandi Tech, un informaticien de Puerto Rico d’après son compte Twitter.
Le principe est d’utiliser un tournevis plat inséré dans l’encoche du milieu, située sous les 2 ports USB. Vu la taille de cette encoche, il est peut-être possible d’utiliser également un antivol de type Kensington.
En tenant le boîtier à plat sur une table et en tirant avec l’aide du tournevis on arrive à sortir le berceau :

Extraire le berceau
Extraction du berceau

Une fois le berceau sorti, il faut retirer le disque dur. Il est retenu par 4 vis avec des amortisseurs de vibration bleus, plus une languette en laiton qui le maintient à l’extrémité. Il faut retirer le tout avant de pouvoir le débrancher.

Extrémité du disque
L’extrémité du disque, avec à gauche un des amortisseurs bleus et la languette en laiton.

La languette est clipsée sur le berceau dans 3 encoches. C’est simple, mais ça tient bien. Pour la retirer j’ai utilisé un petit tournevis fin glissé dans une des encoches intermédiaires.

Retirer la languette en laiton
Il faut soulever la languette en faisant levier dans cette encoche.

Et voilà ! Une fois débranchées la nappe PATA et l’alimentation Molex, le disque dur est libéré.

A suivre pour la récupération des données…

Je me lance

Voilà.

Après des années à hésiter, je me suis dit que j’allais enfin ouvrir un blog. Oui, mais pourquoi ? Pour quel contenu ? Eh bien, mon hésitation n’est pas encore complètement partie… Ou plutôt, il y aura de tout, à boire et à manger.

Je vois pour l’instant plutôt des articles pour partager des trucs et astuces afin de d’aider d’autres. Trucs et astuces trouvés « ailleurs » sur le web, dans de la documentation, via d’autres personnes, ou par hasard. Mais surtout ajouter un autre article afin de d’utiliser internet pour ce qu’il doit être : une interconnexion de réseaux et d’information dupliquées, redondées, pour qu’on ne les perdes pas. Pour qu’elles ne soient pas a un unique endroit.
L’important pour moi sera d’avoir partagé. Et tant mieux si parfois, par chance, le contenu de se blog permet à quelqu’un de trouver l’information qui lui manquait.

Donc, à suivre…

Information sur les commentaires
J’ai choisi de ne pas ouvrir les commentaires. A l’heure actuelle ça peut sembler étrange. Comme j’ai hésité longtemps avant de créer ce blog j’y vais pas à pas. Et pour l’instant, je ne souhaite pas autoriser les commentaires. Tant pis pour ceux qui auraient été positifs.